Problématique du béton : l’AFCN entendue en sous-commission pour la sécurité nucléaire

Aujourd’hui, l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire a été entendue en sous-commission pour la sécurité nucléaire de la Chambre. L’audience a porté sur deux points, à savoir la problématique du béton dans les bâtiments bunkerisés et l’état des lieux des stress tests.

Problématique du béton

Une dégradation du béton a été observée dans les bâtiments bunkerisés de Doel 3 et 4 ainsi qu’à Tihange 2 et 3. Ces bâtiments bunkerisés abritent des systèmes d'urgence tels que des pompes d'urgence et des générateurs diesel. Afin de garantir le fonctionnement des systèmes d'urgence à tout moment, ces bâtiments doivent résister aux événements externes. Cette problématique du béton a suscité des doutes quant à la capacité des bâtiments à garantir une résistance suffisante à de tels événements.

La problématique du béton était connue et le béton a toujours été réparé en cas de besoin.  Jusqu'en 2017, cette dégradation du béton ne mettait pas en péril la solidité de la structure du bâtiment. En 2017, il s’est avéré que la dégradation du béton était plus importante à Doel 3. A la demande de l’Autorité de sûreté,  les bâtiments bunkerisés de Doel 4, Tihange 2 et Tihange 3 ont également été contrôlés durant l’année 2018. Lorsqu'il s'est avéré que ces bâtiments souffraient également d'une dégradation plus avancée, des travaux de réparation plus importants ont eu lieu.

Afin d’éviter que cette dégradation survienne à nouveau dans le futur, l’exploitant et l’Autorité de sûreté ont mis en place un certain nombre de points à améliorer en ce qui concerne le suivi de l’entretien des bâtiments bunkerisés. L'AFCN vise donc à améliorer la sûreté de façon continue.

Le dossier complet sur la dégradation du béton à Doel et Tihange est disponible ici.

Stress tests

La deuxième partie de la sous-commission portait sur l’état des lieux des stress tests. Ceux-ci ont été imposés après l'accident nucléaire de Fukushima (2011) et visent à évaluer dans quelle mesure les centrales nucléaires européennes disposent de marges de sûreté qui garantissent la sûreté de leur exploitations, même en situation d'urgence extrême.

Suite aux résultats des stress tests, les exploitants des différents établissements nucléaires ont préparé des plans d’action. L'Autorité de sûreté nucléaire a approuvé ces plans d'action. Par la suite ceux-ci ont été mis en place par les exploitants.

Dans le cadre des stress tests nucléaires, l’exploitant d’un établissement nucléaire est responsable de la mise en œuvre de son plan d'action et l'Autorité de sûreté supervise la progression de ce plan d'action. Chaque année, l'AFCN publie des rapports de suivi concernant l'état des lieux des stress tests. Le prochain rapport sera publié le 11 mars, jour de commémoration de l'accident de Fukushima.

L’AFCN souligne une fois de plus qu’elle poursuivra ses efforts en vue d’une amélioration continue dans ses trois domaines de compétences, à savoir la sûreté nucléaire, la sécurité nucléaire et la radioprotection. Le seul objectif de L'AFCN est : la protection de la population, des travailleurs et de l'environnement contre les dangers des rayonnements ionisants.