Incident chez IBA classé au niveau INES 1

Le lundi 6 mars 2017, des employés de la société IBA, active dans la production de cyclotron permettant la production d'isotopes radioactifs, réalisaient des tests sur un cyclotron en casemate. Durant ceux-ci, un opérateur s'est rendu compte que l'automate programmable (PLC) de l'accélérateur à tester indiquait que la porte de la casemate était fermée alors que celle-ci était physiquement ouverte.

L'opérateur a alors informé le service de contrôle physique qui, après investigation, s'est rendu compte qu'un by-pass était en place au niveau du relais de sécurité de l'accélérateur et que celui-ci permettait de contourner le défaut du relais de l'information de la porte
Le by-pass est alors levé et les fonctions de sécurité sont testées. Cette anomalie n'a pas été rapportée aux autorités de sûreté (AFCN et Bel V).

Le lundi 20 mars 2017, l'anomalie est rapportée à un autre membre du service de contrôle physique, qui prévient l'AFCN et Bel V, et celui-ci demande que les activités de cette casemate soient interrompues jusqu'à ce que toute la clarté soit faite sur l'origine de l'anomalie. Le mardi 21 mars 2017, l'origine du problème est clairement identifiée et après qu'IBA ait pris les mesures nécessaires afin que cet évènement ne puisse pas se reproduire, l'AFCN et Bel V autorisent la reprise des activités de cette casemate.

Les investigations ont démontré que le premier relais de sécurité était en fait défectueux (l'automate ne recevait aucune indication quant au statut de la porte, ce qui ne permettait pas aux opérateurs de continuer les tests) et qu'un pontage avait été réalisé, aux alentours du 6 février, au niveau du relais de sécurité afin de by-passer le défaut du relais de l'information de la porte.
Plus tard, aux alentours du 20 février, le relais de sécurité défectueux a été remplacé par un nouveau, mais le pontage a été remis en l'état. Dès lors, le système recevait en continu l'information selon laquelle la porte de la casemate était fermée, même si celle-ci pouvait être physiquement ouverte.

Cette anomalie n'aurait cependant en aucun cas permis une irradiation accidentelle du personnel, les sécurités gérant la production de faisceau étant restées opérationnelles.

Bien que cet évènement n'ait eu aucun impact sur la santé des travailleurs, de la population ou de l'environnement, il a été classé au niveau 1 sur l'échelle INES, principalement pour des raisons liées à la culture de sûreté. 
INES (International Nuclear Event Scale) est un outil de communication destiné à faciliter la perception de l'importance d'un événement impliquant des sources de rayonnements ionisants. Elle compte 7 niveaux allant du niveau 1 (anomalie) au 7 (accident majeur).